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Univers Spirale N° 75

L'Editorial

Le Grand tournant

 

Un de nos lecteurs nous interpellait récemment sur la signification de cet “Homme conscient” dont nous appelons la dynamique dans l’“Univers SPIRALE”. Qu’est-ce que cette conscience, tout à la fois force transcendante
et mouvement ascendant de notre évolution cosmique et terrestre ?
En réalité, la pensée est incapable de définir la conscience, tant que nous n’avons pas appris à lire la philosophie dans la Nature. Car nous devons poser comme condition qu’il existe un milieu “indestructible”, support de l’inscription de la Conscience. Ainsi, au lieu de retenir seulement le cerveau, on considérera la conscience qui commence avec “la première chose”, le Noun.
Certains suggèrent que ce soit l’hydrogène, un corps élémentaire caractérisé se distinguant d’avec les autres corps de l’Univers et dont les affinités physiques ou chimiques, l’en rapprochent ou l’en éloignent de tous les autres corps.
Ce corps fait un choix, imposé par sa nature, qu’il n’a aucune possibilité de modifier par lui-même. Pour R.A. Schwaller de Lubicz, il s’agit d’un “premier état de la conscience. Ce qui va distinguer cette conscience déterminante et spécifiante de la nature d’une chose, de la conscience psychologique, est une succession d’états intermédiaires d’une évolution ontologique dont l’expression physique ne sera que l’outil formel d’un élargissement de la conscience”.
(*)
Vouloir en chercher les preuves par l’évolution organique, c’est partir à l’envers, car seule la conscience évolue, c’est à dire s’élargit et le physique s’y adapte. C’est ainsi donner à la conscience la nature de l’Etre, et aux différents corps, le rôle d’outils à la disposition de cet être.
On pourra objecter que si la Conscience de l’être pour lequel l’outil physique n’est qu’un moyen de s’exprimer, pourquoi la Consience n’acquiert-elle pas cet outil final tout de suite ?
Si cette conscience - que d’aucuns confondent avec l’âme - est Tout, pourquoi a-t-elle besoin de s’exprimer ?
D’ailleurs, comment cette conscience transmet-elle son outil puisque c’est précisément cet outil qui meurt ?
La Conscience n’a, en réalité, pas besoin de s’exprimer et donc d’acquérir cet outil formel ou physique. Mais si, malgré tout, elle cherche cet outil, alors la réponse à la troisième question, se trouve dans la transmission de la semence qui porte virtuellement en elle la forme adéquate à la conscience acquise qu’elle va engendrer pour la régénérer.
Quant à l’inutilité pour la Conscience de rechercher l’outil pour s’exprimer, elle
implique, un déterminisme absolu. Dans l’Univers en tant qu’il est notre pensée, une fin parfaite est prévue dès l’origine, comme le fruit l’est virtuellement en la semence.
Le monde est au grand tournant de la vie spirituelle; c'est pourquoi toutes les considérations anciennes, qu'elles soient de tradition, de morale ou de sociologie, n’ont plus d'autre valeur que celle d'enseignements du passé, pour le passé. La masse n'est pas assez instruite pour comprendre les causes subtiles qui, psychiquement et spirituellement, motivent ses actes, certes ; mais elle est trop instruite cléjà pour rester dans l'abêtissement de formules stériles et mortes.
Le sens de la Vie est avant tout la conscience d'exister. Une révolution est à la porte. Une révolution répondant au besoin absolu d’une nouvelle directive pour la vie profonde. Ceci est le changement d’état de conscience, caractéristique de l’entrée dans un grands cycle de l’humanité.

Marc J. PANTALACCI

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(*) Verbe Nature R.A. Schwaller de Lubicz (Ed. Axis Mundi)

(Tous droits réservés © Univers-Spirale N°75 – PRINTEMPS 2014)

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