La Dynamique de l'Homme conscient
Univers Spirale N° 76
L'Editorial
Le chant de l'Eternité
Il est absolument nécessaire et urgent de provoquer une révolution radicale dans l’esprit humain, une réelle mutation de l’entière structure psychologique de l’homme. C’est-à-dire de déconditionner la totalité de la conscience”, déclarait en 1964, Joddu Krishnamurti lors d’un entretien avec Carlos Suarès . Ce déconditionnement total de la conscience n’a besoin d’aucun temps et ne peut se produire, ni par l’intervention de la volonté, ni par celle du temps. Si elle était le résultat d’un processus d’évolution, je ne l’appellerais pas mutation. Une mutation est immédiate. La mutation psychologique n’est pas ce que vous croyez...” (*)
- Je n’imagine pas un « mutant », c’est-à-dire un homme changeant d’état de conscience, qui n’emporterait pas avec lui la résultante de tout le passé, lui a rétorqué Carlos Suarès. L’homme modifie le milieu et le milieu le modifie”...
Mais pour Krishnamurti, ” l’homme modifie le milieu et le milieu modifie telle partie de l’homme qui est branchée sur la modification du milieu, non l’homme tout entier, dans son extrême profondeur. Aucune pression extérieure ne peut faire cela : elle ne modifie que des parties superficielles de la conscience. Aucune analyse psychologique ne peut non plus provoquer la mutation car toute analyse se situe dans le champ de la durée. Et aucune expérience ne peut la provoquer, quelque exaltée et « spirituelle » qu’elle soit. Au contraire, plus elle apparaît comme une révélation, plus elle conditionne.
Dans les deux premiers cas - modification psychologique produite par l’analyse ou introspection, et modification produite par une pression extérieure - l’individu ne subit aucune transformation profonde : il n’est que modifié, façonné, réajusté, de manière à être adapté au social. Dans le troisième cas - modification amenée par une expérience dite spirituelle - l’individu est projeté dans l’évasion que lui dicte l’autorité de quelque symbole. Dans tous les cas, il y a action d’une force contraignante prenant appui sur une morale sociale, c’est-à-dire un état de contradiction et de conflits. Toute société est contradictoire en soi. Toute société exige des efforts de la part de ceux qui la constituent. Or contradiction, conflit, effort, compétition sont des barrières qui empêchent toute mutation, car mutation veut dire liberté.
Il n’aura échappé à personne que l’humanité vit actuellement une mutation sur le plan vibratoire, amplifiant l’action sur terre des forces de Lumière comme celles qui leur sont opposées (dualité yin/yang). Et cela en parfaite cohérence avec le Plan cosmique de la Conscience unitaire (Tradition Maya). Dans ce cycle du Temps inhérent à cette mouvance énergétique, les valeurs réputées les plus sûres de l'homme s'effondrent inéluctablement pour se restructurer par la voie de la conscience. Certains êtres humains devenus réceptifs à des énergies vibratoires auxquelles ils n'avaient pas précédemment accès, perdent progressivement leurs anciens récepteurs, sensibles à d'autres qualités d'énergies vibratoires, amenant chacun à modifier fondamentalement ses référentiels.
Pour se rendre compte de cette tranformation qui touche tous les règnes de la Création - minéral, végétal, animal, homme - et impacte tous les niveaux de réalité de l’être humain (physique, psychique, spirituel), il importe d’avoir conscience de cette évolution sur un plan cosmique. La réception et la transmission de ces nouveaux influx vibratoires, auxquels les êtres humains seront de plus en plus sensibles, vont entraîner l'émission de signaux vibratoires qui aboutiront à l'émergence de nouvelles lois de résonance vibratoire, entre la source endogène constituée par les êtres vivants eux-mêmes et les sources exogènes du Ciel et de la Terre avec lesquelles elle est en harmonie et cohérence.
Etienne Guillé a comparé ces nouveaux champs de force à des “mélodies” qui vont participer à modifier le paysage vibratoire et matériel auquel nous sommes “habitués” ou conditionnés sur la planète Terre. Nous pouvons en déduire que le “Chant de l'Éternité” est devenu audible à des oreilles attentives.
Marc J. PANTALACCI
(Tous droits réservés © Univers-Spirale N°77 – ETE 2014)