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Univers Spirale N°90

 

L'EDITORIAL

Quand l'âme retourne à l'Univers

Après la mort de son ami physicien Michele Besso, Einstein déclarait :

« Il a quitté ce monde un peu avant moi. Ça ne veut rien dire. Les gens comme nous savent que la distinction entre le passé, le présent et le futur n'est qu'une illusion...».

En vérité, l'esprit humain transcende les barrières du temps et de la mort. La mort n'existe pas dans un monde sans espace ni temps. Selon Robert Lanza, le père du bio centrisme “l'Univers repose sur la vie et non l'inverse. Chaque personne crée sa propre sphère de réalité et, par conséquent, il n'existe pas de matrice préexistante dans laquelle l'énergie disparaît. Chaque personne transporte son propre appareil d'espace et de temps comme une carapace”.

En assumant l'existence d'univers parallèles, il y aurait un nombre infini de scénarii qui contiennent chacun une réalité physique. Tout ce qui peut se passer se déroule quelque part et la mort est exclue de ces univers parallèles. L'individu continue de vivre à travers ses enfants, amis et tous ceux qu'il a rencontrés dans sa vie. La conscience d'un individu sera toujours celle du présent. Elle ne disparaît pas.

L’immortalité de l’âme et la possibilité de la vie après la mort, sont parmi les plus grands mystères de l’humanité. Des scientifiques ont aujourd’hui la certitude que la conscience puisse vivre au-delà de la mort du corps. La conscience serait une somme d’informations stockée à un niveau quantique et subatomique.

Le mathématicien Roger Penrose de l’université d’Oxford et le physicien américain Stuart Hameroff ont élaboré conjointement, à partir de 1996, une théorie quantique de la conscience selon laquelle l’âme humaine est maintenue dans des cellules du cerveau au sein de structures internes appelées « microtubules » qui portent des informations à l’échelle quantique.

Les deux chercheurs affirment que « le cerveau humain est en réalité un ordinateur biologique » et que la conscience des êtres humains est « un programme géré par l’ordinateur quantique situé à l’intérieur du cerveau qui continue d’exister après la mort ». Lorsqu’une personne meurt, les microtubules libèrent cette information quantique dans l’Univers. Dans le cas d’expériences de “mort imminente”, les microtubules perdent leur état quantique, mais maintiennent l’information contenue en eux. 

Lorsque la personne meurt définitivement, cette information quantique continue à exister éternellement en dehors du corps, en tant qu’âme. En d’autres termes, après la mort d’un individu, son âme ne meurt pas et retourne à l’Univers qui l’a créée. Ce que les humains perçoivent au niveau de la conscience est en fait le résultat de la « gravité quantique » des effets situés dans les microtubules. Un processus que les deux scientifiques ont nommé Orchestrated Objective Reduction (Orch- OU).

Les recherches du renommé Max Planck Institute de Munich concordent avec cette hypothèse. « L’univers physique dans lequel nous vivons n’est que l’Univers dont nous avons la perception, alors que nous vivons dans nos corps. Ce que nous considérons être ici et maintenant, cet univers, n’est en fait que le niveau matériel que nous pouvons appréhender », souligne le Dr Hans-Peter Dürr.

Toutes ces découvertes ne sont, en réalité, pas une surprise. Les écritures Saintes annoncent depuis toujours l’immortalité de l’âme : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme, craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne » (Matthieu 10:28).

Mais cette notion est d’abord platonicienne. Dans le Phédon, un dialogue qui dépeint la mort de Socrate, Platon  écrit : “L’âme ressemble au divin, à l’immortel, à l’intelligible et uniforme et indissoluble et inchangeable…Elle s’en va vers le pur et éternel et immortel et inchangeable dont elle est proche. Soyez de bonne humeur et ne vous lamentez pas de ce que je suis mort... Quand vous me déposerez dans la tombe, dites-vous que vous enterrez mon corps seulement et pas mon âme ”.

Marc J. PANTALACCI

(Tous droits réservés © Univers-Spirale N°90 – HIVER 2017)

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